Les œufs sont devenus incontournables de l’alimentation dans le monde entier. En 50 ans, leur production mondiale a quadruplé. Elle a même fait un bond de +25 % sur les 10 dernières années.[1] En France, le phénomène s’accélère ces derniers mois. En 2025, les achats d’œufs en magasins sont à +4,2 % sur le 1er trimestre par rapport à la même période l’an passé[2], après une croissance établie à +4,7 % en 2024 et +3,9 % en 2023. Depuis 2023, il s’est vendu 300 millions d’œufs supplémentaires chaque année dans les magasins, pour atteindre 7 milliards achetés par les ménages sur l’année 2024. Face à cet enthousiasme, justifié par les innombrables qualités de l’œuf, qu’elles soient gustatives, nutritionnelles, pratiques, budgétaires, etc., la situation de la production française se tend. Faute d’un nombre suffisant de poulaillers sur le territoire, les professionnels des œufs peinent aujourd’hui à suivre le rythme de la hausse de la demande. Après une croissance de +3,4 % en 2023 vs 2022, la production est en effet restée stable en 2024, à environ 15,4 milliards d’œufs (-0,4 % vs 2023). Et, si la balance commerciale se redresse grâce à l’exportation des ovoproduits français, les importations d’œufs coquilles sont quant à eux en hausse de +20 % en volume en 2024 vs 2023. [3]
Pour barrer la route aux œufs ne respectant pas les mêmes réglementations européennes et françaises ni les bonnes pratiques des producteurs français, la filière se mobilise pour investir 300 millions d’euros dans la construction de 300 poulaillers d’ici 2030. L’objectif de la filière est de retrouver un taux d’auto-approvisionnement de 101 % au lieu des 98,6 % de 2024. D’importantes initiatives sur le sujet sont déjà en cours et l’Interprofession du CNPO lance un observatoire qui permettra de suivre précisément les avancées. Cependant, pour que les projets de construction passent à la vitesse supérieure, la filière en appelle aux autorités. L’urgence est à la simplification et à l’accélération des procédures. En effet, aujourd’hui, entre le projet d’installation et la ponte des premiers œufs, il faut souvent compter jusqu’à 2 ans dont un an consacré aux démarches administratives. La prise de conscience des responsables politiques et indispensables pour que la filière française des œufs puisse contribuer à l’autonomie alimentaire du pays, d’autant plus nécessaire dans un contexte de forte instabilité internationale.
L’œuf a fait son nid dans les cuisines grâce à ses innombrables qualités. Dans un contexte de pouvoir d’achat réduit, il a même l’avantage de participer à la maîtrise des dépenses alimentaires. À seulement 0,26 euro l’unité en moyenne en magasin en 2024[4], il s’agit de la protéine animale la moins chère du marché, comme le savent 88% des Français. Facile à conserver, on le retrouve dans la quasi-totalité des cuisines : 97 % de la population dit en consommer et 96 % le qualifient de produit alimentaire incontournable ![5] Cet essentiel de l’alimentation est en effet à la fois source de plaisir et d’équilibre. Il se cuisine aussi bien seul que dans des recettes simples ou complexes, sucrées ou salées, pour les repas quotidiens, comme les réalisations gastronomiques. Véritable phénomène en France comme à l’international, l’œuf inspire toutes les générations, y compris le plus jeunes. Le succès remporté par l’édition 2025 du « Trophée Œufs de France » le prouve. Les cuisiniers de demain ont rivalisé d’imagination pour réinventer l’un des classiques de la cuisine française du quotidien : « L’omelette, star de nos terroirs ».
Les professionnels de tous les maillons de la filière, unis au sein de l’Interprofession du CNPO, se sont fixés deux objectifs majeurs dans le cadre de leur Plan de Filière 2030 : installer 300 nouveaux poulaillers et atteindre 90 % de poules en élevages hors cages. Il s’agit en effet de proposer une offre à la hauteur de la demande et des attentes des Français. Ils sont près de 9 sur 10 à estimer que l’origine française des œufs est importante au moment de l’achat2 et ils sont de plus en plus nombreux à placer des œufs alternatifs dans leurs paniers. En 2024, les œufs plein air, bio et sol ont ainsi dépassé le palier des 8 œufs sur 10 achetés en magasins1. Ce type d’œufs gagne également du terrain dans les utilisations professionnelles. 58 % des ovoproduits proposés aux entreprises de restauration et agroalimentaires étaient issus d’élevages alternatifs en 2024 ; + 5 pts comparé à 2023.[6] La filière continue donc ses avancées sur le sujet. Elle élève déjà plus des ¾ de ses poules dans des élevages alternatifs à la cage et le mouvement va s’accélérer avec les nouvelles installations prévues à horizon 2030.
[1] Source : IEC – FAO 2023
[2] Source : ITAVI / Les Marchés / Circana
[3] Source : Itavi et Itavi d’après douanes
[4] Source : Itavi d’après Kantar WorldPanel pour FranceAgrimer
[5] Source : Enquête CNPO / Institut CSA 2023
[6] Source : SNIPO
Publié le 29 avril 2025 dans Actualité
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