En 2020, les Français ont mis un nombre record d’œufs dans leurs paniers ! Chaque Français en a consommé en moyenne 224 contre 218 en 2019[1]. Sur l’ensemble de l’année, leurs achats pour leur consommation à domicile ont en effet bondi de 11 % en volume par rapport à 2019. Une hausse qui se confirme en 2021, avec des achats en progression de 4 % en volume sur les deux premiers mois par rapport à la même période en 2019.[2] Il faut dire que les Français sont devenus des fans inconditionnels d’œufs !
D’après la récente enquête menée par CSA pour l’Interprofession des œufs (CNPO)[3], ils sont désormais 99 % à déclarer en consommer, soit + 1 point vs 2019 et + 3 points vs 2017. Ils sont plus de 9 sur 10 (91 %) à le faire au moins une fois par semaine, contre 84 % en 2019 ! Plus que jamais, les Français sont séduits par les qualités de l’œuf et ils sont même 86 % à le juger indispensable à l’alimentation, soit + 8 points vs 2019 (78 %) !
Une belle reconnaissance pour la filière des œufs qui a réussi à relever le défi de la crise pour répondre à la hausse soudaine de la demande, tout en poursuivant la transition de ses modes d’élevages pour augmenter son offre d’œufs alternatifs (sol, plein air dont Label Rouge et bio). Avec 15,7 milliards d’œufs sortis des poulaillers français en 2020, la production de la filière a progressé de +4,9 % vs 2019, confirmant sa position de n°1 de la production d’œufs en Europe.[4]
Les professionnels des Œufs de France contribuent ainsi à la souveraineté alimentaire du pays tout en proposant des œufs majoritairement issus de poules élevées dans des élevages alternatifs à la cage aménagée. Fin 2020, 64 % des poules pondeuses étaient élevées au sol, en plein air ou en bio, contre 53 % en 2019.[5] Alors que l’objectif d’1 poule sur 2 en élevages alternatifs que l’Interprofession s’était fixé pour 2022 est largement dépassé, les professionnels poursuivent en effet le travail de transition. Cet engagement des éleveurs est largement soutenu par les Français : ils sont 97 % à dire que ce travail mérite d’être salué et autant que cette transition doit se poursuivre progressivement. Ils sont également 89 % à estimer que les éleveurs ont besoin d’être accompagnés financièrement afin de poursuivre ce travail.
Cependant, en 2020, la filière a également dû faire face à la chute de ses débouchés en restauration hors domicile (RHD) et, dans une moindre mesure, des industries alimentaires, qui représentaient plus de la moitié de ses ventes sur le marché français avant la crise (52 % en 2019). Les ventes destinées à la RHD ont diminué de 25 à 30 % pour les ovoproduits et de 30 à 40 % pour les œufs coquilles sur l’ensemble de l’année.[6] Aujourd’hui, alors que la reprise de ces débouchés reste incertaine, la filière est confrontée à d’autres défis, elle travaille en particulier à la répercussion de l’évolution des coûts de production auprès de l’aval de la filière (montée en gamme, création de nouveaux indicateurs et mise à disposition des opérateurs, prise en compte des indicateurs dans les contrats, etc.) et s’engage dans le déploiement de solutions alternatives à l’élimination des poussins mâles d’ici 2022.
Elevages 0, 1, 2, 3 : les Français connaissent le code
La dernière enquête du CSA pour le CNPO confirme l’attention que portent les Français aux modes d’élevages : il s’agit de leur premier critère de choix lorsqu’ils achètent des œufs. Et ils sont désormais 82 %, + 4 pts vs 2019, à connaître la signification des codes indiqués sur les coquilles pour les identifier : 0 pour le bio, 1 pour le plein air (dont Label Rouge), 2 pour le sol et 3 pour les cages aménagées.
Boom des achats d’œufs issus des élevages au sol
La croissance des achats d’œufs pour la consommation à domicile en 2020 est portée par la hausse des œufs alternatifs et plus particulièrement des œufs issus d’élevages au sol (code 2). Leurs ventes ont progressé de 125,9 % en volume par rapport à 2019, loin devant les œufs bio (+16,9 %), de plein air (+15,6 %) et Label Rouge (+6,8 %). Un succès des œufs issus d’élevages au sol qui se confirme en 2021, avec une progression à +30,2% en volume sur les deux premiers mois de l’année, devant le plein air (+15,8 %), le bio (+3,8 %) et le Label Rouge (+2,1 %).[7]
Il faut dire que les élevages au sol, qui permettent aux poules d’évoluer librement dans leur poulailler, sont jugés plus respectueux du bien-être des poules que les élevages en cages aménagées par 84 % des Français. Ils sont ainsi 71 % à juger que le développement de ce type d’élevages alternatifs est souhaitable en complément des élevages en plein air et bio.
« Œufs de France » : les Français convaincus par le logo
Désormais connu par plus d’1 Français sur 2 (53 %), contre 41 % en 2019, le logo « Œufs de France » a été lancé en 2018 sur les boîtes d’œufs pour faciliter le repérage des œufs issus du savoir-faire français dans les rayons. Depuis l’an passé, il a également fait son apparition sur des produits transformés. La présence de ce logo permet aux consommateurs de repérer facilement les œufs d’origine française, qui est un critère d’achat aujourd’hui jugé important par 89 % des Français, soit 2 points de plus qu’en 2019. 87 % se disent même favorables à ce que les magasins en France commercialisent uniquement des « Œufs de France ».
Les qualités de l’œuf reconnues et appréciées à tous les repas !
Les Français sont massivement séduits par les multiples qualités de l’œuf, qui a la particularité de répondre à toutes leurs envies de cuisine sucrées ou salées, que ce soit pour leurs recettes du quotidien ou leurs réalisations créatives. 97 % des Français s’accordent ainsi à dire que l’œuf est une source inépuisable de créativité culinaire. L’œuf répond également à leurs attentes de produits naturels et sains : ils sont aujourd’hui 98 % à estimer qu’il s’agit d’un produit naturel, soit + 3 pts vs 2019, et 95 % à penser qu’il est bon pour la santé d’en consommer. Les Français en savourent à tous les repas : au dîner (81 %), au déjeuner (72 %) et au petit-déjeuner (19 %). L’œuf accompagne également l’essor du brunch en France : moment où il est désormais consommé par 15 % des Français, contre 8 % en 2019. C’est d’ailleurs sur ce thème que s’exprimeront les futurs Chefs cuisiniers lors du prochain Trophée Œufs de France dont la finale aura lieu à Paris à l’automne prochain.
DP Oeufs CNPO MAI2021 Val
[1] Estimation ITAVI
[2] FranceAgriMer d’après Kantar Worldpanel
[3] Enquête CSA pour le Comité National pour la Promotion de l’Œuf (CNPO), menée du 29 avril au 10 mai 2021 auprès d’un échantillon national représentatif de 1007 Français âgés de 18 ans et plus
[4] ITAVI d’après SSP
[5] Base de données avicole
[6] Syndicat National des Industriels et Professionnels de l’Œuf (SNIPO)
[7] FranceAgriMer d’après Kantar Worldpanel